Un billet 100% dédié aux audio livres écoutés ces dernières semaines.
Barbe bleue (Amélie Nothomb)
J’ai laissé tomber Amélie Nothomb il y a quelques années mais le livre étant en version lue à la médiathèque, j’ai sauté sur l’occasion.
Je ne m’étendrais pas sur la déception causée par ses derniers livres trop courts, trop commerciaux … je m’en suis gavée à écœurement ne trouvant plus le mordant qui me plaisait tant.
Quid de celui ci ?
Saturnine, jeune belge de 25 ans cherche à louer un appartement en collocation et est alléchée par une annonce de partage dans un luxueux hôtel particulier parisien. Le colocataire est un fantasque aristocrate espagnol, Elemirio, au sujet duquel il se murmure que toutes les colocataires précédentes ont disparu. Eblouie par l’opulence des lieux elle est choisie et accepte le « marché » mettant à sa disposition la totalité du somptueux appartement à l’exception d’une chambre noire.
Les conversations entre les colocataires basées sur les réflexions métaphysiques, petits plats luxueux et grands champagnes servent de toile de fond à un tête à tête enjoué entre la jolie belge et l’aristocrate énamouré …
C’est efficace et sympathique, agréablement lu parfait pour une pause de quelques heures mais rien de plus.
Certaines n’avaient jamais vu la mer (Julie Otsuka)
J’ai beaucoup entendu parler de ce livre qui nous raconte l’histoire de dizaines de jeunes japonaises, mariées par procuration à des japonais vivant aux Etat-unis au début du XXè siècle. Elles rêvaient d’amour et de beaux maris mais se sont retrouvées à travailler comme des bêtes de somme la journée, et à écarter leurs cuisses la nuit venue.
Le récit commence dans le bateau qui les emmène vers ces hommes et ce pays qui leur sont inconnus et culturellement si différents. L’auteur dépeint ensuite leurs histoires avec ces époux plus ou moins compréhensifs, leur travail, les naissances de leurs enfants ou leurs relations avec la population locale jusqu’à l’éclatement de la seconde guerre mondiale et l’émergence du racisme anti japonais.
La construction est très originale, l’auteure ayant choisi la première personne du pluriel offrant un récit choral, un peu comme une énumération de leurs histoires particulières.
C’est une face de l’histoire qui m’était totalement inconnue et c’est évidemment terrible. Par contre, le procédé narratif m’a laissé une peu perplexe mais heureusement la voix chaude d’Irène Jacob m’a accompagnée jusqu’au bout du livre que je n’aurais certainement pas lu en version écrite.
Les enfants des justes (Christian Signol)
1942. Victoria et Virgile Laborie vivent près de la ligne de démarcation en Dordogne. Un jour, leur médecin, leur demande de l’aide pour passer des personnes en zone libre via la rivière. Ils vont ainsi entrer en résistance sans même s’en rendre compte et de fil en aiguille accueillir des enfants juifs dans leur maison, eux qui n’ont jamais été parents.
Encore un livre sur fond de seconde guerre mondiale mais cette période a sur moi un côté fascinant et doublé du côté littérature terroir, cela ne pouvait que me plaire.
J’ai eu les larmes aux yeux à plusieurs reprises tant il y a d’émotion et de sensibilité dans les mots de Christian Signol. Cet auteur a le don de trouver les mots justes et simples … trop simple diront certains mais moi, j’ai adoré !
30 Comments
Koalisa
20 janvier 2014 at 14 h 20 minAmélie Nothomb, c’est pareil, je les lis et les oublie aussi vite. J’aimerais bien qu’elle ne cède pas à la facilité et écrive un pavé bien consistant! (Amélie si tu m’entends…). Sinon, ça n’a rien à voir mais j’ai l’impression que le « E » d’Instantanés Futiles a disparu de ta bannière? Chez moi je lis « Instantans » (ou alors mon ordi bugge sérieusement!).
Laurence
4 février 2014 at 17 h 11 minPour Amélie Nothomb, c’est l’auteur le plus rentable au nombre de pages/ Un livre à chaque rentrée littéraire, 20 euros et moins de 200 pages, qui dit mieux ? Mais bon, le business et la littérature …
Pour la bannière, je ne sais pas trop quoi te dire, je vois toutes les lettres ???
Koalisa
20 janvier 2014 at 14 h 20 minJe n’ai rien dit, c’est revenu !
Laurence
4 février 2014 at 17 h 11 minAh, j’avais pas lu ce commentaire …
Elisabeth
20 janvier 2014 at 14 h 29 minJ’ai comme toi était déroutée par le Julia Otsuka, j’ai mis un fameux moment à rentrer dedans ! Voilà bien une éternité que je n’ai pas lu un ouvrage de C. Signol, depuis le lycée je pense !
Laurence
4 février 2014 at 17 h 12 minJe crois que cette forme impersonnelle a dérouté pas mal de lecteurs !
Arwen
20 janvier 2014 at 19 h 08 minjustement, le premier, je voulais le lire ^^ Maintenant, j’hésite!
Laurence
4 février 2014 at 17 h 13 minC’est un des meilleurs depuis des années mais tu peux lire « Stupeur et tremblements », c’est sans doute un de mes préférés !
saxaoul
20 janvier 2014 at 21 h 26 minJ’ai lu « Certaines… » en version papier et j’ai eu du mal avec le procédé narratif. Ce « nous » crée une distance je trouve. Par contre, le roman est intéressant du point de vue historique.
Laurence
4 février 2014 at 17 h 13 minJe suis bien d’accord, c’est une partie de l’histoire de la seconde guerre mondiale que j’ignorais totalement.
Le Journal de Chrys
20 janvier 2014 at 21 h 36 minJ’ai lu le second. Par contre, je n’ai pas l’expérience de l’audio… Pourquoi pas?
Laurence
4 février 2014 at 17 h 14 minLes livres audio, c’est pour alléger ma peine de repassage !
yuko
20 janvier 2014 at 22 h 07 minIl parait qu’en effet c’est mieux d’écouter le Nothomb…
Laurence
4 février 2014 at 17 h 14 minça file encore plus vite qu’à la lecture … imagines !
Sylvie, Enfin moi
20 janvier 2014 at 23 h 00 minJe n’ai lu ou entendu aucun de ces livres
Bisous
Laurence
4 février 2014 at 17 h 14 minBisous
Isa
21 janvier 2014 at 7 h 06 minJ’avoue n’avoir jamais lu de romans d’Amelie Nothomb et n’être vraiment pas décidée à m’y mettre. Je trouve que l’écrivain est trop présent et sa personnalité un peu fantasque fait que je sais que j’aurai du mal à m’approprier ses histoires …
Laurence
4 février 2014 at 17 h 15 minComme je le disais à Koalisa, elle fait trop rimer littérature et business … dommage, ces premiers livres étaient vraiment bien !
christine
21 janvier 2014 at 8 h 55 minJ’ai commencé le bouquin de Julie Otsuka mais… je ne l’ai jamais fini. pas réussi à crocher. Je devrais tester une fois ces livres audio…
Laurence
4 février 2014 at 17 h 16 minJe choisis toujours des livres un peu plus ardus car même si cela requiert de l’attention, c’est plus facile que de lire … surtout quand on a un peu de mal à accrocher.
Polina
21 janvier 2014 at 20 h 22 minJe pense qu’il faut avoir une certaine sensibilité pour comprendre l’univers d’Amélie Nothomb. J’avais une amie qui adorait ses romans, moi par contre, je n’ai jamais vraiment réussi à accrocher. Je les lisais sans pouvoir en tirer tout le fil de l’histoire, exactement comme si le récit ne s’imprimait pas dans ma tête. Bizarre en somme.
Laurence
4 février 2014 at 17 h 17 minJ’ai adoré ses premiers romans à l’univers si étrange, les Cathilinaires en tête, je trouvais cela brillant mais les thèmes de la relation à la nourriture ou de l’avilissement humain sont devenus trop récurrents. Dommage …
Nouce
21 janvier 2014 at 23 h 33 minTu me crois si je te dis que je n’ai jamais lu un Nothomb? Au début, toute l’excitation autour m’a fatiguée. Ensuite, les déceptions que j’entendais ont pris le relais…
Laurence
4 février 2014 at 17 h 18 minSi tu ne dois en lire qu’un lis « Stupeur et tremblements », c’est vraiment bien !
Stéphanie
22 janvier 2014 at 14 h 13 minJe ne suis pas très fan d’Amélie Nothomb …
Laurence
4 février 2014 at 17 h 18 minet moi PLUS très fan …
Ta soeur
23 janvier 2014 at 18 h 43 minJ’ai lu le livre de Julie Otsuka que j’ai beaucoup aimé pour son côté historique. J’ai appris beaucoup … En revanche comme toi le procédé narratif m’a parfois un peu déroutée …
Laurence
4 février 2014 at 17 h 18 minC’est ça, le côté historique est à la fois passionnant et glaçant !!
Matching Points
29 janvier 2014 at 20 h 44 minLe style d’Amélie Nothomb est dans l’ensemble plaisant à lire (nous pensons à « La métaphysique des tubes » ou « Stupeur et tremblements ») mais on reste sur sa faim à cause de leur format réduit : 2 ou 3 livres d’Amélie Nothomb rassemblés en un seul ferait un roman très honorable !
Laurence
4 février 2014 at 17 h 19 minC’est ça, trop de mercantilisme !!