Dimanche dernier, avec Melle nous avons décidé d’une balade urbaine dans le quartier historique de Bayonne. Motivées par une exposition photo au Didam nous voilà parties à la découverte (ou redécouverte) de la ville.
Bayonne/Biarritz, c’est incroyable comme ces deux villes si proches sont différentes. Biarritz est célèbre depuis la visite d’Eugénie, épouse de Napoléon III et a cultivé une facette très chic voire snob : Biarritz et son côté « Monaco », ses rochers, ses surfeurs (et de plus en plus sa jet set) a un côté rupin que l’on ne trouve pas à Bayonne.
Bayonne est la capitale historique du Labourd (ancien fief féodal qui a disparu avec la création des départements et donc de celui des Pyrénées Atlantiques, ex Basses-Pyrénées). Deux fois plus peuplée que Biarritz (en hiver !), Bayonne a grandi grâce à son activité portuaire et reste aujourd’hui la capitale économique du bassin de l’Adour. C’est aussi une capitale culturelle, forte de son passé historique (le patrimoine architectural est riche) et fière de ses traditions (la visite des vieux quartiers de la ville permet de constater à quel point l’entité Basque y est restée extrêmement forte).
Pour la petite histoire, cela a beaucoup amusé Melle et sa copine quand je leur ai raconté les années ETA (grâce à la série NARCOS, elles savaient au moins que les basques étaient les rois des poseurs de bombes, merci Netflix) et expliqué que le quartier du petit Bayonne était bien moins fréquentable dans les années 1990 qu’en ce dimanche bien tranquille …
Pour notre balade, nous sommes parties du Musée DiDam puis avons enjambé l’Adour pour rejoindre le Musée Basque. Entre la Nive et l’Adour (et bon sang qu’est-ce qu’on a eu froid), entre tradition et modernité, déambuler dans les vieilles rues typiques au charme espagnol est une expérience que nous nous sommes promises de renouveler … un samedi pour profiter des jolies boutiques, des halles récemment rénovées, des salaisons et des chocolatiers car oui, Bayonne c’est aussi la capitale du chocolat !
Concernant l’expo de Nikos Aliagas « L’épreuve du temps », au musée Didam, cela a été un rattrapage puisque cette expo était à mon programme lors de ma semaine à Paris mais pour cause de vent, l’accès au sommet de la grande arche était impossible. Une chance donc que de voir quelques photos de Nikos que je savais photographe mais pas avec un tel talent. Un regret aussi car ce musée est trop petit pour acceuillir davantages de photos … Que ce soit sur les mains ou sur les visages, ces traces du temps sont très émouvantes et les textes qui les accompagnent ne sont pas en reste. Nikos « photographie ceux qui se souviennent de l’éphémère et qui acceptent l’idée du passage. Tous ceux qui ne trichent pas, à quoi bon ? Dans l’œil du vieux sage les rêves de l’enfance ne meurent jamais. Immortel celui qui déploie ses ailes d’un seul regard ».
Vous avez encore 15 jours pour profiter de l’exposition et Nikos Aliages devrait même honorer le musée de sa présence d’ici la fin du mois … peut-être le 27 janvier pour décrocher ses œuvres ?
8 Comments
Une Porte Sur Deux Continents
14 janvier 2019 at 4 h 03 minJ’aime beaucoup ton coin de pays pour l’avoir sillonner pendant quelques jours en 2016. Je suis passée en coup de vent à Bayonne, mais j’aimerais y retourner un jour tout comme dans le Pays Basque en général pour lequel j’ai vraiment craqué. Bises et bonne année chère Laurence ! ♥
Laurence
14 janvier 2019 at 21 h 40 minMerci de me lire toujours malgré mes publications au rythme si aléatoire !! Oui, j’habite une belle région … mais toi aussi 😉
J’ai énormément de retard dans mes publications mais j’ai beaucoup pensé à toi cet été lors de mon voyage en Suisse … très inspirée par tes reportages je me suis régalée ! Bises.
matchingpoints
14 janvier 2019 at 15 h 35 minUne jolie visite guidée d’une ville que nous avons juste traversée il y a quelques années. Nous aurons l’occasion de retourner au Pays Basque que nous aimons beaucoup et nous profiterons pour nous y promener, c’est décidé !
Bonne journée
Laurence
14 janvier 2019 at 21 h 42 minJe ne sais pas si les années se comptent sur les doigts d’une ou deux mains, mais j’ai été bluffée par les changements de la ville. Comme quoi, on va parfois chercher très loin alors que le dépaysement est à portée de main (j’ai failli écrire de vélo ce qui n’est pas si faux). Bonne soirée
Koalisa
17 janvier 2019 at 10 h 24 minJ’aime beaucoup tes photos de Bayonne en hiver avec des couleurs adoucies par rapport au chatoiement de la belle saison !
Laurence
20 janvier 2019 at 17 h 29 minC’est vrai qu’avec un grand ciel bleu le rendu n’est pas du tout le même … cela a du bon le gris parfois et tu sais, au pays basque, c’est quand même souvent gris 😉
Anne
17 janvier 2019 at 13 h 32 minUne jolie ville en toute saison!
Laurence
20 janvier 2019 at 17 h 30 minOui, tu vois, je l’ai redécouverte avec un immense plaisir !