Critiques littéraires

Ca jazze pour moi #1

Avec l’été, voilà venu le temps des festivals et tout particulièrement celui du JIM (Jazz In Marciac).Après chaque passage dans le Gers, dans ce si joli village perdu au milieu des tournesols et des vignes, à peine remise de mes émotions, je rêve déjà des nouvelles à venir.

Cette année, j’ai jeté mon dévolu sur Thomas DutroncRoberto Fonseca et Yuri Buenaventura. C’est donc une semaine bien chargée qui s’écoule, je serais sans aucun doute épuisée vendredi peu importe, hier le beau Thomas et demain le virtuose Roberto … c’est une bien belle semaine.

Alors c’est du concert du « fils de » dont je vais vous parler. Aucun doute, je jeune Thomas a dépoussiéré le chapiteau du JIM hier soir. Grosse frayeur au début du concert, l’artiste étant visiblement au bord de la syncope, tendu comme un string …

Il faut dire que ce festival est synonyme de qualité et de performance instrumentale et la pression était palpable. Au fil du concert, le trac s’est envolé et, je crois pouvoir dire que Thomas, et son quartette  ont réussi à se faire un nom dans le monde du Jazz version « In » puisqu’ils avaient déjà été invités du festival « Off » il y a deux ans.

Spécialité du jour annoncée : le jazz Manouche. Spécialité présentée hier soir : l’humour. Ces cinq musiciens nous ont offert un spectacle avec un jeu de lumières et une vraie mise en scène, riche et variée : ah, la banane en guise de téléphone, les cartes postales et les bibelots kitchouilles (mention spéciale à la danseuse enfermée dans un fond de bouteille, mes grands parents avaient la même), la caméra au poing de Thomas qui se balade dans le public, tombe sur des personnalités et demande « pardon » … c’était vraiment « ballot » !!!

Une alternance de morceaux tirés de l’album « Comme un manouche sans guitare ». Sa chanson « Des frites bordel » complètement revisitée est partie « en live » (dommage tout de même, on avait appris les paroles par cœur pour chanter à tue-tête et nous nous sommes retrouvés un peu perdus dans son délire), des morceaux de Jazz Manouche époustouflants (bravo au violoniste Pierre Blanchard) … et un « pot pourri vraiment pourri » (c’est lui qui l’a dit) avec Billie jean  – oui, oui, du défunt Mickael – ressuscité version manouche … de quoi laisser perplexe la moitié des 5000 spectateurs et nous faire pleurer de rire.

Bref, un joyeux mélange bien dosé, virtuosité et convivialité ont été les maîtres mots de ces presque 2 heures de concerts avec un final façon Django Reinhard, exercice très casse-gueule mais particulièrement réussi. Mieux qu’un concert, c’est à un vrai spectacle que nous avons assisté … et j’en redemande … c’est pour demain, trop de chance, je sais !!!!

Edit de quiche : je n’ai pas fait les soldes mais je me suis bien lâchée en loisirs, ça compte ???

Edit colère : Mr Frédéric Mitterrand, ministre de la culture était présent … et s’est fait huer. Quelle honte !!! 20 ans qu’un ministre ne s’était pas déplacé à Marciac, j’ai trouvé cette réaction d’une part du public proprement scandaleuse. Nous avons la chance d’avoir un ministre de la culture … cultivé et peu importe ses opinions politiques me semble-il, d’autant plus que ce Monsieur a toujours été constant dans les siennes … voilà, c’est dit et ça m’a énervé !!!

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