13 mars 2015, quatre kamikazes belges, le stade de France … et la suite de ce jour funeste vous la connaissez. A partir de cet événement Yasmina Khadra se glisse dans la peau de Khalil, jeune belge d’origine marocaine vivant à Molenbeck, radicalisé et dont la mission est de se faire sauter dans le RER.
Ce livre n’est pas sans rappeler « L’attentat » et la quête de l’auteur pour tenter de comprendre l’incompréhensible mais autant j’avais aimé ce dernier, autant j’ai été déçue par celui-ci. Peut-être sommes nous trop touchés par les attentats de ces dernières années mais j’ai trouvé que les personnages étaient lisses, pas assez fouillés et l’auteur un peu trop optimiste. J’aurais aimé arriver à comprendre ces parcours qui mènent à la radicalisation mais finalement, je crois qu’on touche les limites de la fiction, un roman ne peut pas expliquer l’inexplicable.
Ecrire ce livre c’était prendre des risques, susciter des attentes. Certes l’auteur ne tombe pas dans le parti-pris mais il n’est pas loin de défendre la thèse de l’inéluctable quant il s’agit de l’évolution vers l’intégrisme … et là, j’ai vraiment du mal à adhérer, je crois même avoir ressenti un certain malaise. L’écriture est rapide et incisive, il est difficile de lacher le livre une fois commencé mais je suis vraiment restée sur ma faim.
6 Comments
Matching Points
22 février 2019 at 20 h 54 minOn peut comprendre que Y. Khadra qui est obsédé par le comportement des kamikazes islamistes au point de vouloir pénétrer leurs cerveaux ne réussissent pas à expliquer ce phénomène. La banalité du mal, la haine tout simplement. Peut-on vraiment l’expliquer?
Laurence
3 mars 2019 at 15 h 40 minNon, je ne crois pas, vous avez raison !
Koalisa
23 février 2019 at 10 h 26 minJe comprends ta déception… Difficile d’adhérer à la démarche de cet auteur ! Bon week-end !
Laurence
3 mars 2019 at 15 h 40 minJe crois que je vais oublier ce livre !
Une Porte Sur Deux Continents
24 février 2019 at 1 h 21 minParticulier en effet comme lecture… Bon dimanche ♥
Laurence
3 mars 2019 at 15 h 41 minOui, c’est bizarre qu’il soit passé complètement inaperçu dans la rentrée littéraire de septembre … sans doute que le sujet dérange et d’un autre côté, vu le nombre de livres qui sortent, c’est à s’y perdre !!