Jeanne a quarante ans. Elle mène une vie tranquille (trop ?) et rangée auprès de son mari. Ils vivent en Isère, dans un pavillon modeste. Leurs filles jumelles sont étudiantes et ont quitté le nid familial. Jeanne travaille à la Poste, sans regret mais sans passion non plus … Jeanne a aussi une amie de longue date qui vit des moments difficiles et ces deux-là replongent parfois en adolescence. Jeanne a des habitudes, une vie routinière mais Jeanne voue aussi depuis son adolescence un véritable culte à Marina Abramovic, artiste contemporaine un peu déjantée et sa fascination pour cette artiste la pousse à sortir de sa gentille vie pour se comporter avec fantaisie, voire étrangement. C’est ainsi qu’il lui arrive de suivre des inconnus dans la rue, de faire des paris sur les clients qui passent à son guichet … et de se créer sa propre performance en sortant de sa zone de confort.
Je me suis retrouvée en Jeanne, être face à des dilemmes, avoir envie de tout bouleverser puis avoir peur, se dire que l’on regrettera … la vie est faite de choix et le quotidien qui peut sembler étriqué offre finalement un bonheur ordinaire, une infinité de petits rien qui font le sel de la vie, la beauté des jours et qui n’ont pas de prix pour qui prend la peine de bien les regarder.
L’écriture Claudie Gallay est simple, belle et lumineuse. Phrases courtes, descriptions minutieuses, personnages soignés, tout cela contribue au charme et à l’émotion qui se dégagent au fil des pages. Jeanne … je ne sais pas si c’est le prénom, l’ambiance du livre, la maison sans prétention joliment fleurie auprès de la voie ferrée mais toujours est-il que j’ai perpétuellement eu besoin de me ramener vers 2017 tant j’avais l’impression d’être dans les années 1980 et j’ai flotté ainsi, souhaitant que ce livre ne se termine jamais …
16 Comments
chiffonsandco
6 novembre 2017 at 18 h 22 minsouhaiter qu’un livre ne se termine jamais, c’est plutôt bon signe, me semble-t-il….
Laurence
13 novembre 2017 at 18 h 39 minOui ! J’adore ça …
sophie bazar
7 novembre 2017 at 8 h 57 minQuelle jolie critique, du coup je note le titre, sans toi je serai passée à côté…
Laurence
13 novembre 2017 at 18 h 39 minSi tu n’as jamais lu cette auteure, il faut ABSOLUMENT que tu lises « Les déferlantes » !
yuko
7 novembre 2017 at 9 h 46 minTrès jolie chronique. L’écriture de Claudie Gallay a ce pouvoir, nous transporter très loin… Je note ce titre, merci ! bises
Laurence
13 novembre 2017 at 18 h 40 minTu fais comme moi, tu notes, tu notes … et c’est sans fin toutes ces envies de lectures. Bises
laurence
8 novembre 2017 at 19 h 13 minL’autre jour à la librairie, il m’a fait de l’oeil …je sais maintenant qu’il est nécessaire de le lire.
bises
laurence
Laurence
13 novembre 2017 at 18 h 41 minIl est prêt, je te l’amène jeudi !
Koalisa
10 novembre 2017 at 15 h 09 minCa me donne envie de le lire !
Laurence
13 novembre 2017 at 18 h 42 minC’est le but !
Une Porte Sur Deux Continents
12 novembre 2017 at 17 h 42 minOui, ça donne envie de le lire. J’adore quand on peu s’identifier à des personnages.
Laurence
13 novembre 2017 at 18 h 42 minAh, je suis comme toi. C’est d’ailleurs pour ça que je ne suis pas fan de science fiction …
Le journal de Chrys
12 novembre 2017 at 21 h 10 minOhhh voilà de quoi me donner envie de retourner lire les romans de Claudie Gallay!!!
Merci
Laurence
13 novembre 2017 at 18 h 43 minDonc je suppose que tu as lu (et aimé) les déferlantes !
Murielle
15 novembre 2017 at 14 h 30 minUne très belle écriture, féminine, simple et précise…. J’ai beaucoup aimé moi aussi
Laurence
22 novembre 2017 at 17 h 29 minMerci Murielle pour ta visite. je file lire ta critique !