Le pic d’Arlas

Une randonnée familiale abordable, le pic d’Arlas en vallée de Barétous

Je ne sais pas vous mais chez nous, on n’a pas toujours envie de se lever aux aurores pour faire une grande randonnée et il nous arrive aussi de nous décider au dernier moment. C’est souvent vers la vallée d’Aspe que nous nous tournons mais ce serait dommage d’oublier le massif de La Pierre Saint Martin, situé en vallée de Barétous.

Aujourd’hui, c’est donc dans cette vallée de Barétous que je vous emmène pour une petite balade, à l’assaut (c’est exagéré) du pic d’Arlas. C’est le voisin du plus célèbre pic d’Anie (photo ci-dessous), au pays des lapiaz. L’avantage de cette randonnée, outre le fait qu’elle ne soit pas trop longue c’est que le sommet est très facile d’accès. On peut faire une boucle de moins de trois heures, sans danger, sans risque de se perdre et dont le sens importe peu.

Le départ se fait depuis la station de La Pierre Saint Martin . Même si le tout début n’est pas forcément des plus agréables car on marche au pied des télésièges, très vite on les oublie pour se concentrer sur la vue magnifique que l’on a sur les pics d’Arlas, du Soumcouy ou d’Anie.

Un circuit de trois heures environ

Allez, c’est part !!
Depuis la station, laisser sur la droite le refuge de Jeandel et partir vers l’est pour longer la remontée mécanique « Les Sapins » pour retrouver le GR10 / HRP. A peu près 40 minutes plus tard, laisser le GR10 sur la gauche et continuer en direction de la « Tête sauvage ».  Rejoindre ensuite la piste « Le Boulevard des Pyrénées » (le nom des pistes de ski est très pratique pour se repérer). Arrivé à un virage en épingle, laisser le « Boulevard de Pyrénées » sur votre gauche (l’entrée du gouffre de l’ours est à quelques mètres derrière). Continuer légèrement sur la droite sur le sentier qui mène au col du Pescamou.

En juin, la flore est en pleine éclosion : des fleurs qui poussent sur trois fois rien, des plantes sauvages en bordure de chemin, des taches de couleur sur des rochers … et les effluves ne sont pas en reste, la balade est également olfactive pour qui prend le temps de respirer et ce jour là, nous avons été particulièrement gâtés !

Nous retrouvons ensuite la piste qui mène à la cabane du Pescamou avec l’Arlas en ligne de mire plein ouest. Laisser l’itinéraire Pic d’Anie sur la gauche pour rejoindre la cabane, puis le col du Pescamou. Arrivé au col, le chemin de crête sur la droite se dessine nettement.  Le sommet culmine à 2044 mètres et il est très facile d’accès.

Ici, chevaux, vaches et brebis vont à leur guise et on n’est jamais à l’abri d’une jolie rencontre au détour d’un vallon !

On croise aussi ces bornes qui jalonnent la frontière entre la France et l’Espagne. Sur les lignes de crêtes, il y en a 602 d’un bout à l’autre des Pyrénées sur les quelques 650 kilomètres de frontière.

2044 mètres et une vue imprenable sur le pic d’Anie et la vallée de Baretous

Le pic d’Anie, la tête dans les nuages au pied duquel on trouve ce décor lunaire : les arres d’Anie, immense zone faite de calcaires polis par le temps et de crevasses, si l’on excepte quelques pins à crochets, ici le décor est exclusivement minéral !

Enfin, la vue, imprenable … ou pas !!
Les nuages venus de l’Atlantique envahissent très vite ces sommets des Pyrénées. La balade est sans danger mais très vite la visibilité peut être réduite à néant et ce serait dommage !!
Pour nous, ce jour là c’était limite alors que nous étions partis sous un ciel limpide et vierge du moindre nuage !

On redescend par l’autre côté, c’est tout aussi facile. Les cairns vous conduiront jusqu’au col d’Arlas (Arrivée du télésiège). La station est en contrebas, on y voit les chalets qui font la réputation de la petite station et c’est un repère sécurisant pour les marcheurs non avertis.

Prendre la piste de l’Arlas (direction « Les contrebandiers ») et elle vous ramènera au point de départ jusqu’au refuge Jeandel en passant devant un chalet qui nous a fait penser à la Suisse !

INFOS PRATIQUES :
Depuis Oloron-Ste-Marie, prendre la direction La-Pierre-St-Martin (compter 45 minutes depuis Oloron) et stationner au pied des pistes (en été, l’affluence n’a rien à voir avec l’hiver).

Niveau : marcheur
Distance :  5 à 6 km selon la boucle.
Dénivelé : +400m
Point haut : 2044m
 Point bas :1642m
Durée : 1h30 (cela dépend du nombre de pauses photos) pour accéder au sommet !!

 

Précaution :  Il vaut mieux prévoir cette escapade un jour de grand beau temps car le brouillard monte très vite. Toujours prévoir une petite laine et un coupe vent, même par beau temps !