L’insouciance c’est la vie de quatre personnages qui n’on à priori rien en commun et qui vont se retrouver plongés dans un même chaos. Romain Roller est soldat, il revient d’Afghanistan meurtri et lors d’un week-end de décompression (« sas de reconstruction ») à Chypre, il a un coup de foudre pour Marion, jeune journaliste qui a été sur le terrain. Marion Decker est mariée au riche PDG d’une entreprise de communication, François Vely, qui se retrouve piégé dans un scandale politico-médiatique. Osman Diboula, d’origine ivoirienne, ancien animateur social en banlieue est devenu conseiller auprès du président de la république ; au nom de la diversité, il a quitté « le ghetto pour le gotha ». Le destin de ces quatre personnages va se croiser et à partir de là, plus rien ne sera jamais comme avant.
C’est dans un véritable tourbillon que nous entraîne Karine Tuil. Elle aborde ici des thèmes comme le communautarisme, la fracture sociale, la guerre et ses dégâts collatéraux, le pouvoir ou bien encore le rôle omniprésent de l’image dans notre société mais surtout l’identité.
Comme dans son précédent roman « L’invention de nos vies » son style est vif, terriblement énergique ! La puissance narrative en fait un roman palpitant dans lequel les chapitres s’enchaînent comme les épisodes d’une série télé, c’est totalement addictif. Ce livre est terriblement d’actualité, surtout lorsque l’auteur aborde le terrorisme, l’antisémitisme, l’intégration ou bien encore les réseaux sociaux.
Ce livre décrit un monde, notre monde, terriblement complexe et violent … et bien loin de l’insouciance. De façon parfaitement maitrisée, Karine Tuil brosse un tableau sans concession et terriblement lucide de notre société.
12 Comments
Yuko
22 septembre 2016 at 12 h 54 minJ’ai lu des critiques parfois sévères sur ce roman, disant notamment que Karine Tuil perdait un peu de son « âme » au profit d’une approche très marketing et plus commerciale de ses écrits. Mais je vois que tu n’as pas eu ce sentiment. Jolie rentrée littéraire en tout cas 😉
Laurence
29 septembre 2016 at 18 h 10 minC’est peut-être un peu trop marketé mais vraiment c’est un page-turner, inutile de bouder notre plaisir !
sophie bazar
22 septembre 2016 at 13 h 41 minJe vais prochainement le lire avant une rencontre avec l’auteure, du coup je t’ai lue avec attention et… j’ai hâte !
Laurence
29 septembre 2016 at 18 h 10 minJ’aimerais vraiment qu’elle vienne à Pau !
Une Porte Sur Deux Continents
23 septembre 2016 at 16 h 52 minUn livre qui semble très actuel. On vit dans une drôle d’époque et c’est toujours important de prendre du recul pour mieux la comprendre.
Laurence
29 septembre 2016 at 18 h 11 minMême avec de grosses ficelles, ce livre est quand même dans l’air du temps … et c’est édifiant !
Matching Points
24 septembre 2016 at 18 h 53 minNous avions découvert K. Tuil à travers « L’invention de nos vies » et nous avions porté un jugement réservé http://wp.me/p2H2o8-5sc .Ce nouveau roman semble reprendre quelques thèmes d’actualité (à la mode ?) similaires traités à nouveau, comme vous le dites justement, sur le rythme d’une série télé. Inspiration, clairvoyance ou opportunisme ? Apparemment personne ne s’en est encore emparé pour mener à bien une adaptation filmique.
Laurence
29 septembre 2016 at 18 h 12 minOui, je me souviens de votre critique … et j’ai peur que ce dernier livre ne vous laisse la même impression !
chiffonsandco
16 octobre 2016 at 17 h 41 minarrrfff, sans moi ! En tout cas, tu lis beaucoup!
Laurence
17 octobre 2016 at 21 h 28 minOui, je lis pendant mes périodes de « trou » dans la journée, restaurateur c’est quand même un métier aux horaires étranges …
Stelda
28 octobre 2016 at 7 h 50 minCe roman semble vraiment chouette! Ca faisait longtemps que je n’étais pas pensée ici (honte à moi) et voilà, crac, déjà un roman de plus sur ma PAL! Merci Laurence 🙂 Par contre, mon côté « Arrêt sur Images » du marketing trouve vraiment dingue ces bandeaux « Rentrée littéraire ». Misère…
Laurence
21 novembre 2016 at 22 h 11 minMerci Stelda, et ne sois pas honteuse (je partage la même honte 😉 ).
Si tu dois lire un livre dela rentrée littéraire, c’est « Continuer », le plus beau de tous ceux que j’ai lus !
Il a aussi son bandeau mais c’est pas grave, tu jettes !!