Difficile de trouver matière à lecture passionnante quand on sort de Millénium … Le challenge à relever pour le prochain livre auquel j’allais m’attaquer était donc presqu’un défi. A ce titre, « Marche Arrière », le nouveau livre Valérie Saubade s’en sort avec la mention honorable.
Valérie Saubade est une jeune journaliste qui vit à Bordeaux. Une fois n’est pas coutume, c’est le frérot qui nous a fait découvrir cet auteur (amie d’un ami d’une collègue …) il y a quelques année lors de la parution de son premier roman « Happy Birthday Grand-mère ».
La Présentation de l’éditeur :
» J’ai décidé hier après-midi de tuer ma fille. A quatre-vingts ans, cela ne va pas être facile. D’autant que je me déplace en fauteuil roulant. « . Mais cette octogénaire hémiplégique est bien déterminée à parvenir à ses fins. Car entre mère et fille, la haine est réciproque et implacable. Ancienne pianiste, adulée par les hommes, despotique, Eleonore ne s’est jamais préoccupée de personne sauf d’elle-même. Terne et aigrie, sa fille Elisabeth attend de pied ferme l’héritage. Et soigne sa mère indigne de façon très personnelle…
J’avais adoré ce livre, un pamphlet « Anti vieux ». L’auteur m’avait charmée par ce regard acide porté sur les relations familiales et tout particulièrement les relations mère-fille.
Je m’étais jetée sur son second roman « Les petites sœurs »
La présentation de l’éditeur :
» Sarah Debussy avait, ce jour-là, une foule de choses à faire avant de mettre fin à ses jours. Elle tenait à se suicider comme elle avait vécu. Avec efficacité. » Qui a poussé Sarah Debussy à finir consciencieusement sa boîte de somnifères ? Pour sa famille, peu importe : il est avant tout extrêmement indécent de mettre fin à ses jours quand on appartient à la bourgeoisie. D’autant que la petite effrontée, pourtant morte et enterrée, semble envoyer post-mortem des lettres sibyllines signées de sa main. Alors qu’on accuse la défunte de ne pas vouloir faire comme tout le monde, Agathe, sa nièce, décide de suivre ce jeu de pistes et les méandres du passé de cette famille pas comme les autres…
… que j’avais également aimé, mais dans une moindre mesure.
Depuis, je pistais régulièrement afin de savoir si la dame avait retrouvé le chemin des éditeurs … Fin 2008, je savais je pistais que le livre était « à paraître » et dès Janvier 2009, il venait compléter ma PAL .
La présentation de l’éditeur :
« Il y a deux heures, j’ai écrasé mon ex-femme en reculant avec mon 4 x 4. J’ai toujours été d’un naturel assez maladroit. » Jusqu’à cette soirée d’octobre 2002, Vincent Verdun mène une existence agréable : fondateur et directeur d’un institut de langues, il réside dans un appartement cossu et vient de s’acheter une voiture neuve. Marianne et lui ont raté leur mariage mais réussi leur divorce : tous les dimanches soir, il prend l’apéritif chez elle, en compagnie de son nouveau compagnon.
Placé en garde à vue après le drame, Vincent est très vite convoqué dans le bureau d’une juge. Séduisante mais implacable, celle-ci instruit le dossier à charge. Vincent clame son innocence : non, il n’a jamais voulu tuer son ex-femme ! Pourtant, certains témoignages le contredisent…
Tandis que les charges s’accumulent contre lui, Vincent voit son existence bouleversée : ses enfants le rejettent, sa belle-famille le renie, la presse locale s’empare de l’affaire, son entreprise périclite et son entourage l’épie. Seuls ses deux amis d’enfance le soutiennent.
Coupable ou innocent ? En attendant le verdict, Vincent se remémore son passé. A-t-il choisi sa vie, ou l’a-t-il simplement subie ?
Après Happy birthday grand-mère et Les Petites Sœurs, Valérie Saubade poursuit son observation caustique des relations familiales. Un roman haletant dont le dénouement surprendra plus d’un lecteur.
Bon alors maintenant que j’ai terminé le livre et compte tenu du fait que je sors de Millénium (décidemment, c’est une véritable obsession), le mot « haletant » me semble surfait … mais je l’ai tout de même dévoré en quelques heures.
Le ton est juste, l’écriture simple et dépouillée, ce qui confère à ce livre efficacité et rapidité de lecture. Par contre, Vincent, le personnage principal m’a inspiré assez peu de sympathie, je pourrais même dire qu’il m’a laissé plutôt indifférente et c’est le bémol que j’apporterai à ce livre.
Valérie Saubade décrit à merveilles les relations et les histoires familiales, j’aime son cynisme et sans aucun doute, ce livre permet de passer un excellent moment.
No Comments