Au début du XXe siècle, en Allemagne, Olga est une petite fille, pauvre mais vive et curieuse. A la mort de ses parents, elle est recueillie par sa grand-mère paternelle qui vit dans un village de Poméranie, tente en vain de la rebaptiser Helga et l’élève dans un environnement austère et mal-aimant. A l’école, elle revient amie avec Herbert et Viktoria, les enfants d’un riche industriel. Malgré leur différence de niveau social, entre Olga et Herbert nait une profonde amitié. Alors qu’Olga se bat envers et contre tous pour poursuivre des études, Herbert a des rêves d’aventures et d’expansionnisme … et comme d’habitude, je ne vous en dirai pas davantage !
Ce roman bâti en trois parties balaye l’histoire de l’Allemagne sur les trois-quarts du siècle dernier. Le récit est formidablement bien construit. D’une écriture incisive, épurée, limite austère (ce qui sert particulèrement le premier tiers du livre) mais non dénuée d’émotion Peter Schlink brosse le portrait d’une femme au destin hors du commun et d’un pays que le XXème siècle a bousculé.
Dans la première partie, le narrateur nous entraîne dans la vie d’Olga, comme dans un tourbillon. On tourne les pages comme on visionnerai un film en accéléré. La vie d’Olga se mêlant à celle de l’Allemagne des deux guerres mondiales.
Dans la seconde partie, on en sait un peu plus sur le narrateur, Ferdinand, un jeune homme qui côtoie Olga dans la dernière partie de de sa vie. Il nous dresse un portait plus intimiste, comme un peintre qui apporterait des détails à un tableau simplement esquissé en première ébauche. Cette femme au destin simple en apparence, qui a connu la mort de ses parents, deux guerres, le nazisme et la solitude a surtout une force de caractère incroyable et une insoumission hors du commun.
Je ne vous dirai pas un mot sur la troisième et ultime partie, celle qui apportera toutes les réponses aux questions que le lecteur s’est posé à la lecture des deux premières, c’est du grand art et autant d’émotions !
Voilà, ce roman de la rentrée littéraire de janvier 2019 est un coup de cœur et surtout une magnifique épopée féministe dans l’Allemagne du XXe siècle.
10 Comments
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11 mars 2019 at 9 h 22 minQuel plaisir de voir un livre allemand – vous me devancez, je ne l’ai pas encore lu…Peter Schlink, on se souvient de son formidable livre « Le Liseur » et de sa version réussie au cinéma.
Je vais me procurer le livre, mais en VO, bien sûr…
Bonne semaine
Laurence
18 mars 2019 at 14 h 15 minBon, je crois qu’il va falloir que je le lise « Le liseur » ! Bonne semaines à vous aussi.
Sophie bazar
12 mars 2019 at 11 h 57 minLe résumé est vraiment intéressant et effectivement je me souviens du « Liseur »… je note !
Belle journée !
Laurence
18 mars 2019 at 14 h 18 minJe n’ai pas lu « Le Liseur » … je note aussi 😉 !!
Koalisa
12 mars 2019 at 14 h 52 minUn beau portrait de femme, on dirait ! J’avais adoré « Le Liseur »…
Laurence
18 mars 2019 at 14 h 19 minBon décidemment, ce « Liseur » me semble être incontournable !!
laurence Caillau-Larrieu
12 mars 2019 at 15 h 59 minJ’avais découpé la page critique concernant ce livre dans Telerama…avec une énorme envie de le lire.
Je sais qui va me le prêter …si possible
Bises et à mercredi
Laurence
Laurence
18 mars 2019 at 14 h 19 minBon, je n’avais pas lu tous ces commentaires … come d’hab … mais l’essentiel c’est que tu as eu le livre … Bises
yuko
15 mars 2019 at 11 h 31 minBon, un coup de coeur, forcément je note 😉 bises
Laurence
18 mars 2019 at 14 h 24 minOui, ça devrait te plaire. Bises