Sarah et Leïla ont 17 ans. L’une est juive, l’autre palestinienne. L’histoire se déroule après les attentats du 11 septembre. Sarah, née et élevée à New York revient vivre en Israël avec sa mère. Leïla, a grandi dans un camp de réfugiés en Cisjordanie, dans une famille où les enfants jouent « au juif et au martyre ». Leurs voix alternent, elles dissonent même. Deux voix pour une même terre pour laquelle on se déchire. Deux voix et deux chemins qui vont finir par se croiser à Jérusalem.
Le sujet est difficile mais voilà un livre que j’avais hâte de lire, tant le conflit israélo-palestinien me semble complexe. Gwenaëlle Aubry nous plonge dans un Jérusalem rude. La guerre, la vie dans les camps de réfugiés, les références au ghetto de Varsovie, l’éducation de la haine (jouer à l’intifada dans les cours de récréation), la soif de vengeance, l’affrontement de deux cultures, tout cela est abordé.
Le fait de suivre une famille palestinienne et une israélienne, d’appréhender ce qu’ils peuvent ressentir (chacune livrant sa vision du conflit) fait la richesse du roman et l’auteur a essayé de ne pas prendre parti … d’amener le lecteur à se poser des questions … et c’est très réussi. Le gros problème de ce livre c’est sa complexité. Les chapitres alternent avec l’une et l’autre des narratrices … ou de leur famille (et là, ça devient corsé de comprendre qui est qui, sans compter que les phrases sont interminables et la ponctuation absente). Dans ma volonté de comprendre je me suis accrochée et ce n’est qu’à la toute fin du livre que je suis sortie du tunnel !
Et encore, je ne sais pas si c’est une erreur d’impression ou une volonté de l’auteure mais les deux derniers chapitres sont imbriqués, je veux dire physiquement, une page de l’un, une de l’autre … j’ai mis dix pages à percuter et ça m’a rendue folle !!!
Alors j’ai du mal à avoir un avis tranché sur ce roman et même à en parler. Je n’ai pas réellement pris de plaisir à le lire mais il a suscité en moi une multitude d’interrogations (toujours sans réponses d’ailleurs) et d’émotions … quelqu’un l’a t-il lu ?
12 Comments
yuko
21 avril 2016 at 0 h 21 minLa construction du récit que tu nous décris me fait un peu peur… Pas si sûre de le lire finalement 🙁
Laurence
25 avril 2016 at 21 h 00 minBon, alors ce n’est pas avec toi que j’en parlerai 😉
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21 avril 2016 at 17 h 20 minNe connaissant absolument pas cet auteur nous avons eu la curiosité de consulter sa fiche Wikipedia. Un CV impressionnant mais pas de mention d’une connaissance particulière du conflit israélo-palestinien. Ce roman semble donc privilegier l’exercice de style dans lequel nous risquons de nous perdre autant que vous ! A voir….
Laurence
25 avril 2016 at 21 h 00 minAh, voilà une chose que je ne fais jamais : aller voir la fiche wikipedia d’un auteur … je devrais parfois !
sophie bazar
21 avril 2016 at 17 h 27 minIl est sur ma liste de livres… ça m’intrigue ce que tu dis sur les deux derniers chapitres, je le feuilleterai par curiosité !
Laurence
25 avril 2016 at 21 h 01 minAh, il me tarde que tu le lises alors ! Je dois demander à mon libraire s’il n’y a pas un loupé d’édition. a suivre …
chiffonsandco
21 avril 2016 at 18 h 49 minnon, je ne l’ai jamais lu !
Laurence
25 avril 2016 at 21 h 02 min… et tu ne le liras jamais 😉
Koalisa
21 avril 2016 at 20 h 32 minje ne connais pas mais ça m’a l’air bien compliqué , tout ça !
Laurence
25 avril 2016 at 21 h 03 minAh, oui, ça l’est ! C’est aussi édifiant … mais la complexité du livre a surpassé l’histoire (du moins pour moi)
La Lune en Avril
23 avril 2016 at 21 h 07 minIl a l’air bien complexe, en tout cas il ne t’a pas laissé indifférente . Beau weekend Laurence,bise.
Laurence
25 avril 2016 at 21 h 03 minC’est ça, c’est quand même un livre qui interpelle mais j’aurais aimé davantage de fluidité ! Belle semaine Stéphanie. Bises