Perfect Mothers

 

Anne Fontaine a pour habitude de nous bousculer avec des sujets « dérangeants » (je pense tout particulièrement à Nettoyage à sec). Elle ne déroge pas à la règle en adaptant la nouvelle de  Doris Lessing, l’histoire de deux amies inséparables depuis l’enfance, mariées et mères de famille qui un jour tombent amoureuse, chacune du fils de l’autre.

C’est un film lumineux (les superbes images de l’Australie n’y sont pas étrangères) et juste. Le sujet était quand même très difficile à aborder et je me suis laissée emporter par l’histoire sans jugement. J’aime cette façon de filmer qui vous amène à vous poser des questions. Cette relation est-elle si déplacée ? L’amour prend-il le dessus ? Finalement, rien n’est tout blanc ni tout noir et ce qui perturbe devient vraisemblable et même compréhensible.

C’est un film très fort servi par des actrices formidables de bout en bout. Robin Wright y est époustouflante et d’une beauté solaire, elle irradie le film de bout en bout.

Mais comme d’habitude, je pose un bémol : c’est presque trop esthétique, léché et sublimé. Du coup, je déplore peut-être un léger manque d’émotion et d’analyse; je crois que j’aurais aimé que la complexité  et l’ambigüité de cette situation soit davantage creusée.

… Ceci dit, c’est un film que je vous recommande fortement quand même.