R.J. ELLORY « Seul le silence »
Présentation de l’éditeur
Joseph Vaughan, écrivain à succès, tient en joue un tueur en série, dans l’ombre duquel il vit depuis bientôt trente ans. Joseph a douze ans lorsqu’il découvre dans son village de Géorgie le corps horriblement mutilé d’une fillette assassinée. La première victime d’une longue série qui laissera longtemps la police impuissante. Des années plus tard, lorsque l’affaire semble enfin élucidée, Joseph décide de changer de vie et de s’installer à New York pour oublier les séquelles de cette histoire qui l’a touché de trop près. Lorsqu’il comprend que le tueur est toujours à l’œuvre, il n’a d’autre solution pour échapper à ses démons, alors que les cadavres d’enfants se multiplient, que de reprendre une enquête qui le hante afin de démasquer le vrai coupable, dont l’identité ne sera révélée que dans les toutes dernières pages.
C’est un polar comme je les aime, d’une noirceur absolue, complexe et riche, servi par une écriture puissante offrant des émotions intenses.
Ce livre est un véritable piège. Dès les premières pages, lentement et de façon assez insaisissable, on tombe sous l’emprise de cette écriture à la fois limpide et dense. Je me suis sentie absorbée, voire étouffée par cette atmosphère si particulière. Le roman s’étire sur plus de 30 ans et la vie de Joseph Vaughan se déroule sous nos yeux. Une vie assez chaotique, rythmée par meurtres et viols de fillettes qui hantent le héros. On se demande où Joseph Vaughan trouve la force de résister face à tant d’injustice et d’acharnement.
La fin est déroutante mais après tout qu’importe, le livre est tellement bien construit que la fin en devient mineure. Si la magie de la littérature tient aux émotions, alors Ellory est sans aucun doute un magicien de l’écriture.
C’est Brillant.
Livre lu dans le cadre du prix littéraire de blogueurs.
PS : indirectement je remercie George pour l’organisation de ce prix. Sans elle, je serais sans doute passée à côté de ce petit bijou.
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