De Dennis Lehane, je connaissais « Mystic River » et « Shutter Island » alors quand j’ai entamé la lecture de « Un pays à l’aube » je m’attendais à un thriller et autant vous dire que j’ai été assez déroutée par les premiers chapitres (la description des parties de base-ball auquel je ne capte rien a été ardue, limite décourageante) mais cela valait vraiment la peine de s’accrocher.
Ce roman historique (appellation qui me semble mieux convenir) se déroule entre la fin de la première guerre mondiale et la prohibition. Les soldats de retour du front espèrent retrouver leur emploi, souvent détenu par des noirs, mais l’économie du pays est mal en point, l’inflation fait rage, les inégalités sociales de plus en plus insupportables. Ce terrain va favoriser la montée du syndicalisme et des premiers mouvements de défense de la cause des noirs.
Luther Laurence, jeune ouvrier idéaliste de l’Ohio, se retrouve suite à un parcours assez chaotique à Boston en 1919.
Danny Couglhin, flic irlandais, fils d’un capitaine de police et neveu d’un lieutenant pas très orthodoxe a pour mission d’infiltrer les milieux syndicaux et anarchistes de la ville.
En 1919, le destin de ces deux hommes va se croiser en cette période très troublée de l’histoire des états unis.
Les personnages sont attachants, et, tant les deux protagonistes principaux que les seconds rôles (Nora, la jeune Irlandaise, Babe Ruth le joueur de base-ball, Eddie Mac Kenna le parrain retors de Danny …) , ils sont tous fort réussis.
J’ai aimé le côté historique de ce roman basé sur des faits réels : la grève de la police de Boston en 1919, la naissance du syndicalisme, la lutte contre les anarchistes bolcheviques, les allusions au journaliste John Reed, la manipulation des hommes politiques.
J’ai aimé ce récit dense, mélangeant la petite et la grande histoire et au final, j’ai dévoré les 750 pages de ce roman qui nous éclaire sur la naissance de l’Amérique moderne que nous connaissons aujourd’hui.
J’ai aimé le style : précis et percutant, sans fioritures mais jamais dénué de finesse.
Bref, une fois encore « J’ai aimé » et je suis enthousiaste mais avoir l’impression d’apprendre en lisant c’est génial et je vous recommande cette fresque somptueuse et passionnante.
14 Comments
Amy
3 avril 2014 at 10 h 05 minJe ne connaissais pas, et je n’ai lu que Shutter Island, de lui. Merci pour la découverte ! Ce n’est pas vers ce genre de livre que j’irais au premier abord, mais j’ai sans doute tort !
Laurence
4 avril 2014 at 18 h 29 minJe l’ai lu parce qu’on me l’a mis entre les mains, c’est bon de se laisser forcer parfois !
matchingpoints
3 avril 2014 at 10 h 51 minComment resister à une critique aussi enthousiaste ? En plus, nous aimons les romans sur fond historique. Merci
Laurence
4 avril 2014 at 18 h 58 minJ’aime aussi le côté historique, surtout quand c’est un pan de l’histoire que je découvre.
Koalisa
3 avril 2014 at 12 h 12 minA retenir alors ! J’ai bien aimé les deux autres livres dont tu parles aussi.
Laurence
4 avril 2014 at 18 h 58 minTu sais donc déjà que c’est très bien écrit … l’histoire en plus, que demander de plus !
alice
3 avril 2014 at 12 h 41 mincool! merci pour la découverte!!
je note!
Laurence
4 avril 2014 at 18 h 59 minIl paraît même que la suite est sortie. Il faut que je me renseigne. Bon WE Alice.
Arwen
4 avril 2014 at 19 h 34 minsi j’étais plus courageuse, je le lirais aussi ^^
Laurence
5 avril 2014 at 8 h 35 minTu n’as pas le temps !!
Ceci dit, quand on a du temps pour lire un pavé ça va sinon, il vaut mieux un livre plus court. Tu étais intéressée par « En finir avec Eddy Bellegueule » non ? Je l’ai terminé.
Sylvie, Enfin moi
5 avril 2014 at 22 h 35 minJe vais courir l’acheter j’adore cet hauteur
Bisous
Laurence
7 avril 2014 at 17 h 27 minTu me diras si tu as aimé ! Bises
Xel0u le l0up
7 avril 2014 at 14 h 28 minJ’avais lu Shutter Island mais j’avais préféré le film je crois, suis pas fan de cet auteur.
Laurence
7 avril 2014 at 17 h 30 minC’est un peu lent au démarrage et Shutter Island, même le fil est étrange !